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Les Instants Infeeny : BizTalk
Les Instants Infeeny : BizTalk
Echange Infeeny autour de Microsoft BizTalk et en quoi cette solution permet de faciliter les échanges entre les applications du SI et même au-delà avec les partenaires avec lesquels l’entreprise travaille au quotidien de manière sécurisée.
Transcription de l’interview vidéo
Les Instants Infeeny : BizTalk
Hubert de Charnacé, Président Infeeny & Frédéric Boublil, Directeur de la Practice Intégration
Hubert : Frédéric bonjour
Frédéric : Bonjour Hubert
Hubert : Tu travailles avec Gilles qui est dans d’autres vidéos sur la partie BizTalk donc les échanges entre applications. Est-ce que tu pourrais me dire ce que c’est que BizTalk ?
Frédéric : Alors BizTalk c’est un produit qui n’est pas connu de tout le monde et qui est pourtant très stratégique dans un système d’information et qui aurait la place dans vraiment toutes les entreprises. C’est un produit qui va permettre de faciliter les échanges entre les applications que l’on a dans un SI et même au-delà avec les partenaires avec lesquels on travaille au quotidien. On va parler vraiment de toute l’information qui va être utile dans une entreprise. L’exemple simple, un employé, on va commencer au début. Le système RH après les entretiens, le recrutement… la RH va créer l’employé dans un outil qui va certainement être après créé au niveau de la paye, qui va ensuite être envoyé vers les services internes pour commander un PC, des choses comme ça. Et bien cette information de salarié, son poste, son statut qui va nécessiter différentes actions et bien c’est un flux d’informations. Donc ça c’est exemple, l’employé est une information. Ça va être aussi les produits, ça va être aussi des commandes des factures qui vont intéresser plusieurs briques du SI et qui malheureusement souvent nécessite de la re-saisie.
Hubert : Pourquoi utiliser BizTalk plutôt que de le faire soit même ?
Frédéric : Alors je vais utiliser une image. Le fait de faire ce qu’on appelait du « point à point », le système RH va envoyer au système de paye et ensuite à d’autres. On va se retrouver dans le plat de spaghettis. Ça veut dire que si le système RH doit envoyer à telle et telle application il va extraire deux fois l’information et il va l’envoyer a… et souvent peut-être pas les mêmes, juste ce qui est nécessaire aux autres applications et ça va être remonté. Quand on va utiliser un système comme BizTalk on va changer la philosophie des échanges. Je n’envoie pas une application à une autre application, j’ai une information importante et je vais la publier. Je publie l’information, ce que l’on va appeler dans notre jargon BizTalk sur le bus de données, et les autres applications vont s’abonner. Donc en fait quand j’émets une information je ne sais même pas à la rigueur pour qui elle va être. Et moi, nouvelle application qui m’installe sur le SI, je vais me demander « est-ce que les employés sont déjà sur le bus ? », si oui je m’abonne, je récupère l’information de façon transparente pour la personne qui l’a émise et je vais en faire ce que je veux. Donc au niveau philosophie c’est totalement différent. Au-delà de ça dans ce fameux « point à point » on va souvent se retrouver dans ce que l’on appelle l’ETL. J’extrais une donnée, je la transforme et je la recharge. On va avoir du transfert de fichiers. Avec BizTalk on va avoir des possibilités bien plus grandes. On va pouvoir déjà être événementiel, ne pas planifier un batch à minuit parce qu’on sait que c’est plus calme. On va au fil de l’eau pouvoir émettre l’information. On ne va pas simplement faire du fichier. Si en face de nous on a un système ERP comme Dynamics AX on va pouvoir directement intégrer l’information dans Dynamics AX. Donc les possibilités sont vraiment plus fines, plus grandes, plus performantes.
Hubert : On va continuer à creuser cette idée-là mais avant j’ai une petite question. La sécurité c’est important dans les échanges d’information. Est-ce qu’avec BizTalk on améliore la sécurité ?
Frédéric : Alors bien sûre on va pouvoir faire des choses… BizTalk va s’adapter au besoin de sécurité. Il a tout ce qu’il faut dans la boîte pour pouvoir le faire. Typiquement tout ce qui est système d’authentification il va pouvoir soit faire de l’authentification par nom d’utilisateur, mot de passe en fonction des systèmes. Il va pouvoir utiliser des certificats de façon native. Il va pouvoir chiffrer les informations qui sont contenues dans les messages, c’est d’autant plus important quand on va faire des Exchange vers l’extérieur.
Hubert : Donc effectivement ça a aussi un intérêt pour augmenter son niveau de sécurité. Dans les échanges que l’on a sur le sujet ce que j’ai identifié comme quelque chose d’important c’est la supervision. C’est-à-dire que ça permet d’avoir en bonus, en plus que de l’interconnexion en elle-même une vision du dessus. Est-ce que tu pourrais nous expliquer les enjeux et l’intérêt ?
Frédéric : Et bien on va reprendre le cas initial. Si je fais du « point à point » et bien ce sont souvent les différents responsables des applications émettrices et destinatrices qui vont superviser leurs échanges, ils vont vérifier si le batch c’est bien passé, si ça été extrait. Avec BizTalk on a une console de supervision qui va nous permettre de monitorer l’ensemble des échanges sur un point central. Et ça va être déporté vers les équipes de production, d’exploitation qui vont pouvoir surveiller ça. De la même façon dans les échanges, on va pouvoir mettre de l’alerting, on va pouvoir traiter des choses comme « si ça c’est mal passer je peux envoyer un mail d’alerte » donc ne pas être en attente. Finalement le pire dans notre métier c’est que ce soit l’utilisateur qui dise je n’ai pas mon information.
Hubert : Donc typiquement ça va être sensible quand on parle de commandes. Tu parlais de commandes tout à l’heure. On a un échange, je ne sais pas, site web avec un système de logistique et cetera. Donc on peut mettre des alertes ?
Frédéric : On peut mettre des alertes et éventuellement on peut même faire en sorte que le non-événement soit une alerte. J’ai l’habitude de recevoir une commande tous les jours de tel partenaire et bien si à 6h du matin je ne l’ai pas eu c’est une alerte.
Hubert : C’est une alerte, d’accord. Est-ce que tu peux regarder… je ne sais pas… le nombre de commande ou … ?
Frédéric : Bien sûre. Alors BizTalk vient avec une brique que l’on appelle le BAM qui est le Business Activity Monitoring qui va nous permettre de mettre des sondes à différents endroits du flux et on va pouvoir capter des KPI donc des informations clés comme et bien le nom du client, comme les articles, comme les quantités, les montants. Et ça va nous permettre de tracer ça et ensuite d’utiliser ces informations-là avec n’importe quel outil de BI donc Power BI par exemple…
Hubert : Au hasard (rire)
Frédéric : …au hasard (rire) et pouvoir faire du reporting et voir la performance, pouvoir faire du rating sur nos clients, et cetera.
Hubert : Donc regarder si l’entreprise fonctionne bien à ce moment là et si les sites web, par exemple si on prenait un scénario de site web, fonctionnent, si on a une dynamique de commande on peut en profiter pour se rendre compte d’un processus en fait dans l’entreprise
Frédéric : Oui et le terme processus tombe bien parce qu’en fait tu vas pouvoir traiter ton message en fonction de sa donnée. Typiquement je reçois une commande, si le montant est inférieur à un certain montant elle peut être validée automatiquement. Le fait de capter cette information où on va pouvoir mettre des règles métiers qui vont dire au-delà d’un certain montant et bien la destination ce ne sera pas juste l’intégration mais peut-être une validation.
Hubert : D’accord. Tu me parlais d’orchestration ?
Frédéric : Oui
Hubert : Donc est-ce que c’est cette idée là ou est-ce que c’est… quoi… c’est quoi la notion d’orchestration ?
Frédéric : Alors l’orchestration dans BizTalk en fait c’est le nom qu’on donnera à ce que l’on appelle le BPM, le Business Process Management, ou un Workflow.
Hubert : D’accord donc c’est un peu ça, c’est cette idée que ce n’est pas du « point à point » mais c’est quelque chose qui peut être plus riche ?
Frédéric : Ce n’est pas du « point à point », exactement. BizTalk permettre de faire ce que l’on appelle du messaging. Donc je reçois un message, je le transforme parce qu’on sait très bien que les formats d’entrée et attendus ne sont pas les mêmes mais il va aussi faire ce qu’on appelle du workflow. Et donc on va récupérer un message et pouvoir lancer plusieurs traitements en parallèle ou en série. Donc typiquement je vais valider que la commande qui m’arrive je connais bien le client, si le client n’est pas… n’existe pas et bien je peux renvoyer, et que les produits existent, que les quantités sont disponibles et à la fin soit lancer une non-acceptation de la commande on va dire soit faire un Order Response c’est-à-dire un accusé de réception.
Hubert : D’accord donc effectivement cela permet d’enrichir en plus cette interconnexion.
Frédéric : Exactement
Hubert : On va beaucoup plus loin que cette partie. Tu me disais aussi que dans BizTalk l’idée c’est d’essayer d’aller vite. Que cette interconnexion puisse aller et que Microsoft a créé un peu une boite à outil de connecteurs…
Frédéric : Oui exactement
Hubert : Donc est-ce que tu peux nous préciser un peu ce… ?
Frédéric : Et bien dans la boite en fait de Biztalk on va avoir tout un ensemble de connecteurs. On va avoir des connecteurs techniques donc on va retrouver le fait de pouvoir traiter des fichiers, faire du FTP, faire du mail. Typiquement un message ça peut être une pièce-jointe dans un mail ou le contenu d’un mail. Et après ils ont été plus loin, on va pouvoir s’intégrer à des bases de données, SQL Server, Oracle directement. Donc on ne dépose plus un fichier, on fait l’insertion, on fait la mise à jour. Et au-delà de ça ils ont été sur des Legacy type SAP, Dynamics AX et on va pouvoir directement appeler, pour les initiés sur SAP, une BAPI. Un processus qui va intégrer une commande directement.
Hubert : D’accord. Donc là il n’y a rien à faire dans l’interconnexion. En fait, la connexion à un ERP par exemple si on parle effectivement de SAP est déjà prête dans BizTalk. On a plus qu’à créer la chaîne en elle même
Frédéric : Exactement
Hubert : Pourquoi BizTalk ? Parce qu’il n’y a pas que Microsoft donc quels sont les atouts je dirais de BizTalk dans ce monde de l’interconnexion ?
Frédéric : Alors j’en verrais, tu as cité Microsoft, j’en verrais un. Déjà c’est quand on a un environnement Microsoft, quand on est sur un environnement Windows, quand on est sous Visual Studio parce que BizTalk nécessite du Visual Studio, SQL Server… BizTalk a tout son sens. On ne change pas les outils, on a vraiment une continuité, des outils de travail et les gens sont habitués aux outils de monitoring de BizTalk. C’est la console qu’on va retrouver pratiquement sur du SQL Server. Donc il y a une cohérence dans le SI. Après il y a aussi une question de tarification. BizTalk est un produit qui est tout inclus. Tout est dans la boîte. Alors effectivement on parle de certains concurrents de BizTalk qui sont pratiquement Open Source d’ailleurs. Mais dès que l’on va vouloir des connecteurs un peu particuliers on va commencer à sortir le porte-monnaie et on va se retrouver au-delà du prix d’une licence BizTalk.
Hubert : D’accord. C’est un bon produit, tout intégré, assez simple…
Frédéric : Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui c’est quand même, dans les produits de RI, le plus déployé aujourd’hui
Hubert : On a une vision de Biztalk, est-ce que tu peux me donner des exemples complémentaires d’entreprise qui utilise fortement… quoi… de scénarios d’entreprise qui utilise fortement BizTalk ?
Frédéric : D’accord. Dans la logistique, un logisticien qui gèrerait les stocks de ses différents partenaires va en général essayer d’intégrer de plus en plus facilement de nouveaux partenaires. Et ce qu’il va faire c’est qu’il va faire des flux tout à fait figés entre les demandes, les commandes, les mouvements de stocks et cetera… entre BizTalk et son WML, l’outil de gestion de l’entrepôt, et ensuite ça va lui permettre de fournir une spécification des messages de commande, de mouvement de stocks à ses différents partenaires. Donc dès qu’un nouveau client pour lui se présente il lui dit « et bien voilà, si vous m’envoyer ces commandes dans ce format là et si vos mouvements de stocks vous êtes prêts à les avoir dans ce format là je vais pouvoir très facilement vous intégrer et en moins de 10 jours je peux gérer votre … »
Hubert : Dématérialiser la relation qu’il aurait avec son client.
Frédéric : Exactement.
Hubert : Est-ce que tu en as d’autres d’intéressant ?
Frédéric : Alors, oui la Direction financière d’un grand Groupe qui, on le sait, on plusieurs compte en banque. Ils veulent avoir une vision très claire au quotidien des choses. BizTalk intègre toute la connectivité avec le réseau SWIFT donc le réseau bancaire et ça permet de se connecter aux banques, de récupérer quotidiennement les relevés de banque, les mouvements de cartes bleues et éventuellement de faire des ordres de virements et ça leur donne une vision quotidienne et consolidée de tout ce qui se passe dans les différents comptes bancaires.
Hubert : D’accord. Un troisième ? (Rire)
Frédéric : Un grand distributeur de matériel qui va avoir à peu près la même démarche que le logisticien. Il va uniformiser ses façades on va dire, ses interfaces de commandes, de factures, de bons de livraison, d’avis de paiement et il va fournir en fait à un nouveau partenaire ou à ses partenaires historiques en disant et bien typiquement… et c’est souvent un axe de négociation pour eux, au niveau business c’est génial… « si vous passer vos commandes de façon EDI, en dématérialisé, en passant par ses interfaces là, je vais pouvoir vous apporté un petit rabais parce que pour nous en terme de traitement c’est beaucoup plus efficace ».
Hubert : Ce qui est intéressant dans les exemples que tu donnes c’est qu’effectivement ça montre que BizTalk sert dans l’entreprise pour interconnecter les briques mais que c’est aussi… ça a aussi une grande valeur dans le fait de repenser la façon de travailler avec ses partenaires et d’inventer des choses… quoi des chaînes dématérialisées.
Frédéric : Exactement. Et ça va… et quand on va gagner du temps dans le traitement et bien on peut faire du discount et offrir une… réinventer le modèle
Hubert : Très intéressant. Question importante donc… sans aller trop loin dans ce que serait qu’un projet BizTalk, une intégration BizTalk… quelles seraient tes recommandations ? Pour que ça se passe bien, pour faire les choses efficacement et donc pour adopter, je dirais, BizTalk efficacement dans une entreprise ?
Frédéric : Oui je dirais adopter et en fait c’est pour moi une première phase d’urbanisation dans le SI. La première chose effectivement c’est d’identifier les systèmes avec lesquels on va communiquer, savoir avec quel mode de communication. Est-ce que ça va être du fichier ? Et ce n’est pas mal. Ou est-ce que ça va être du FTP ? Du web service ? De définir l’ensemble des messages qui vont avoir à transiter et donc de définir leur format et de les prévoir le plus large possible parce qu’on sait, c’était l’avantage de BizTalk, publier une information la plus large possible de manière à ce que chacun en prenne la substantifique moelle. Et définir s’il y a des KPI au niveau des ces flux-là, pour le prévoir en amont, penser tout de suite au monitoring fonctionnel, au BAM, au monitoring technique. A quel moment je peux avoir dans mon flux une alerte à lever et donc typiquement si je vais tous les jours chercher un message sur l’AFTP d’un partenaire et bien vérifier qu’il est bien disponible et prévoir avec eux d’ores et déjà le fait de se mettre une petite alerte entre nous. Donc il y a vraiment cette partie là et l’avantage de BizTalk ensuite c’est que l’on va pouvoir faire ça en mode pas à pas. On ne va pas faire un Big Bang, on ne va pas couper toutes les interfaces. On va prendre des candidats, les implémenter, on va passer en prod et au fur et à mesure on va déployer sur BizTalk les flux.
Hubert : Très bien. Bien écoute merci beaucoup pour toute ces explications.
Frédéric : Avec plaisir.
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